Les formes que Ya-Ling trace manifestent une vivacité contenue, le souffle vital de la vie. Ainsi au delà du signe, nombre de ses tableaux dissimulent à peine la présence du paysage, il ne s'agit pas tant ici d'une nostalgie de la représentation que d'une dimension métaphorique et existentielle inhérente à la pratique de l'encre dans la tradition asiatique.

Le hasard "provoqué" est le fruit d'une maîtrise du geste, du mouvement mesuré de la main, le même qui en Extrême-Orient fait de l'écriture une esthétique du signe.

Ya-Ling fait sienne cette réflexion de Zao Wou Ki "Le jet de l'encre sur le papier produit un vide construit, chargé de poésie. L'encre et le papier me donnent beaucoup de lucidité pour atteindre le silence. Grâce à eux il se forme un espace que l'on ne peut avoir en peinture"